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Thema der Woche: Tidjane Thiam, Roger Federer, Greta Thunberg und das Klima

Claudio Zanetti

Wer nichts sagen will, kann immer noch über das Wetter reden. Oder über Roger Federer. Oder mit Greta. Das macht auch CS-Boss Tidjane Thiam. Er spricht über Federer und lädt Greta ein. Dass er sich dabei von sündhaft teuren PR-Beratern lenken lässt, steht ausser Frage. Wie sonst käme jemand, der nicht einmal weiss, dass es in «seiner» Bank wie in James Bond-Filmen zu- und hergeht, und der das auch noch für eine Entschuldigung hält, auf eine so brillante Idee? Ein «Selfie» mit Greta macht sich nun einmal besser als eines mit dem Staatsanwalt, der sich ebenfalls mit Thiam unterhalten möchte. Dass er dabei, wie ein Lausanner Einzelrichter, «Klimanotstand» Ignoranz als Grundlage für die Absolution gelten lässt, ist eher zu bezweifeln.

Solche Sorgen hat Roger Federer nicht. Er hat auch bessere Berater. Er lässt sich darum nicht zum Spielball klimaerhitzter Teenies machen. Er äussert Verständnis und verspricht, die Angelegenheit mit Dritten zu besprechen. Vielleicht hatte er aber auch Ricky Gervais‘ Golden Globes-Rede im Ohr, der es den anwesenden Promis untersagte, die Bühne für politische Erklärungen zu missbrauchen. Schliesslich wüssten sie nichts vom richtigen Leben, und die meisten von ihnen seien noch weniger zur Schule gegangen als Greta Thunberg.

Tatsächlich wäre es am besten, jeder würde wieder das machen, was seine Aufgabe ist: Thiam leitet die CS zum Wohle der Aktionäre und des Finanzplatzes. Federer spielt Tennis zum Wohle seiner Fans und Sponsoren. Und Greta geht wieder in die Schule – zum Wohle aller.

Ada Marra

Drei unserer Mythen haben in den letzten Wochen für Schlagzeilen gesorgt, nachdem Klimaaktivisten vom Gericht freigesprochen wurden. Sie hatten zuvor eine Bank der Credit Suisse betreten, den Sponsor des Tennisspielers Roger Federer, und dort ein Tennisspiel in deren Räumlichkeiten inszeniert.

Die Fakten sind einfach: Allein im Jahr 2017 finanzierten die Schweizer Banken laut Greenpeace 93 Millionen Tonnen CO2-Äquivalente durch Investitionen in Unternehmen für fossile Brennstoffe. Das ist doppelt so viel wie die Menge, welche die ganze Schweiz in einem Jahr ausstösst.

Die Frage ist: Warum sollten die Banken von ihrem Beitrag zur Rettung des Planeten befreit werden, während wir alle dafür bezahlen, insbesondere durch Steuern auf der Nutzung umweltschädlicher Verkehrsmittel? Was von Banken derzeit verlangt wird, ist nicht die Aufgabe des kapitalistischen Wirtschaftsmodells, sondern die Investition in saubere Energie.

Unser bester Tennisspieler und Schweizer Botschafter im Ausland hat die Pflicht, die ihm übertragene Verantwortung wahrzunehmen. Er ist vor allem ein Mann seiner Zeit, eingebettet in das Umfeld unserer Gesellschaft. Seine elegante Reaktion – er hat versprochen, mit seinen Sponsoren in einen Dialog über deren Verantwortung für das Klima zu treten – muss entschlossen sein.

Die Schweizer Banken mussten in der Vergangenheit eine saubere Finanzplatzpolitik entwickeln. Dies hat sie nicht geschwächt, da „unsere Banken“ immer noch den grössten Teil des Privatvermögens der Welt verwalten. Es ist an der Zeit, dass sie diese saubere Strategie auch auf ihre Investitionen anwendet.

Nur so könnten unsere drei Schweizer Mythen ein echtes Beispiel für die Welt sein.

Celui qui ne sait pas quoi dire peut toujours parler de la météo. Ou de Roger Federer. Ou de Greta. C’est aussi ce que fait le chef du Credit Suisse, Tidjane Thiam. Il discute de Federer et invite Greta. Il va sans dire qu’il est conseillé par des experts en relations publiques extrêmement coûteux. Comment quelqu’un qui ne sait même pas que dans «sa» banque se déroulent des actions dignes d’un film de James Bond et qui utilise même son ignorance comme excuse est-il parvenu à avoir une si brillante idée?

Un selfie avec Greta produit aujourd’hui un meilleur effet qu’un selfie avec le procureur, qui aimerait pourtant s’entretenir avec Thiam.

Roger Federer n’a pas ce genre de souci. Il a aussi de meilleurs conseillers. Il ne se laisse pas prendre au jeu des adolescents activistes du climat. Il exprime de la compréhension et promet de discuter de cette thématique avec des tiers.

Peut-être avait-il aussi en tête le discours de Ricky Gervais au Golden Globes, qui interdisait aux célébrités d’abuser de la scène pour des considérations politiques. Après tout, elles ne connaissaient rien de la vraie vie et la plupart avaient encore moins fréquenté l’école que Greta Thunberg.

En fait, le mieux serait que chacun recommence à faire son devoir:

Thiam dirige le Credit Suisse au profit des actionnaires et de la place financière.

Federer joue au tennis au bénéfice de ses fans et de ses sponsors.

Et Greta retourne à l’école, pour le bien de tous.

Trois de nos mythes ont fait la une de l’actualité ces dernières semaines, après que des militant.e.s du climat ont été acquitté.e.s par le tribunal pour avoir occupé Credit Suisse, sponsor du tennisman Roger Federer, et singé un match de tennis à l’intérieur de leurs locaux.

Les faits sont simples: rien qu’en 2017, les banques suisses en investissant dans des entreprises actives dans les énergies fossiles ont financé 93 millions de tonnes d’émissions d’équivalent CO2, selon Greenpeace. Le double de ce que la Suisse émet en une année.La question qui se pose est la suivante: pourquoi les banques seraient-elles exemptées de faire leur part pour sauver la planète alors qu’il nous l’est demandé à chacun.e de nous, notamment par des taxes sur l’utilisation des moyens de transports polluants? Ce qui leur est demandé à ce stade ce n’est pas de renoncer au modèle économique capitaliste, mais d’investir dans les énergies propres.

Notre meilleur tennisman et ambassadeur suisse à l’étranger a le devoir de la responsabilité qui lui est conférée. Il est avant tout un homme de son temps, plongé dans l’environnement de notre société. Sa réaction élégante (la promesse faite aux militant.e.s de dialoguer avec ses sponsors à propos de leur responsabilité sur le climat) doit être ferme.

Par le passé, les banques suisses ont dû élaborer une politique de place financière propre. Elles n’en sont pas sorties affaiblies puisque «nos banques» gèrent encore la plus grande partie des fortunes privées du monde. Il est temps que cette stratégie de propreté se fasse aussi au niveau de leurs propres investissements.

C’est seulement ainsi que nos trois mythes suisses pourraient être un vrai exemple pour le monde.

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